Le viager immobilier : un placement souvent rentable...et éthique : (oui, oui !!!)
Gel des pensions, difficultés croissantes des régimes complémentaires : la retraite suscite de plus en plus de questions et d'angoisses. Raison de plus pour anticiper au mieux cette échéance. Investir en viager (viager libre ou viager occupé) trouve aujourd'hui de plus en plus d'adeptes. En effet, cet investissement présente de nombreux atouts aussi bien pour les vendeurs (crédirentiers) que pour les acquéreurs (débirentiers).
De tous les investissements immobiliers, le viager est sans doute celui qui a la moins bonne cote. Et pour cause : on lui reproche d'être fondé sur un aspect peu moral, à savoir la spéculation sur la mort de quelqu'un. Pour mémoire, le viager occupé (qui représente 95% du marché, par opposition au viager libre) permet à un propriétaire d'un certain âge de vendre son bien en récupérant une partie en cash (le bouquet) et une autre partie sous forme d'une rente viagère à vie, calculée dès la cession du bien. Avec, bien évidemment, cet aléa pour l'acheteur (débirentier) : plus le vendeur (crédirentier) profitera des bienfaits de la vie, plus le bien immobilier lui coûtera cher. D'où la décote concédée lors de la fixation du prix par rapport à la valeur de marché du bien. La décote peut varier entre 30 et 60%.
S'il n'a pas bonne image pour ces raisons morales, le viager recèle cependant de nombreux avantages pour les deux parties prenantes.
- Côté investisseur, acheter un bien en viager est un placement de long terme qui correspond parfaitement à la constitution d'une épargne retraite. De fait, en calculant le bon rapport entre le bouquet et les rentes viagères mensuelles, l'acquéreur (débirentier)peut investir dans un actif qui sera bien entretenu (puisque le locataire (crédirentier) qui l'occupe n'a pas intérêt à le laisser se dégrader) et qui prend de la valeur avec le temps, et ce alors que les rentes viagères restent presque fixes (elles sont justes indexées au coût de la vie). Le pari peut sembler risqué si le vendeur vit au-delà des statistiques habituelles, mais le retour sur investissement peut s'avérer très intéressant.
Il faut considérer le viager comme un produit retraite mais aussi comme un placement éthique. Car en recourant à ce type d'investissement, on permet à des personnes âgées de financer leurs vieux jours.
- On ne spécule pas ici sur la mort du vendeur (crédirentier). On lui permet de toucher une rente viagère à vie, alors qu'ils sont nombreux à toucher des retraites bien modestes, celles-ci risquant en plus aujourd'hui d'être gelées.
Enfin, il faut aussi savoir que les banques n'aiment pas financer le système du viager car elles ne sont pas, dans ce cas précis, les premiers prêteurs. Du coup, pour investir dans ce type de bien il faut avoir la trésorerie nécessaire. De même est-il primordial d'anticiper très en amont le versement des rentes viagères, car en cas de non-paiement le crédirentier peut annuler la cession en faisant valoir la clause résolutoire, et ce sans verser aucune indemnité...